UN PEU D’HISTOIRE (LA MIENNE)

Le premier chapitre de mon histoire est le chapitre dédié à l’Italie, et au lien que ce pays tisse avec moi, à tout moment, consciemment et inconsciemment.

Une histoire de goût, qui traverse encore chacune des mes journées, du cappuccino du matin au spritz de l’apéro, en passant par sauce tomate, burrata et café d’orzo. Les premiers 20 ans de ma vie. Aussi bien que un bagage de sensations que j’essaie de transmettre à mes enfants.

 Une histoire de lumière et des matières aussi. Les paysages de Toscane, carrés jaune et vert et noir immergés dans la lumière glissante de fin journée. La brique rouge mouillée par la pluie des murs de Bologne. Le blanc eblouissant des pointes enneigées qui perce les cieux du nord du pays. Mais aussi les velours des pantalons de l’automne, la fraîcheur des cotons des chemises d’école, les chaussures alourdies par les mottes de terre mouillée collées à la semelle les weekends en campagne. C’est une histoire de sensualité, un soustrat visible et tangible à tout moment. C’est aussi une histoire des relations simples et directes avec les gens et ce qui m’entourent. C’est la composante première de ma sensibilité et de mon esthétique.

Le deuxième volet de mon histoire se positionne presque aux antipodes. La curiosité pour les monde moderne, urbain, ses découvertes et ses mécanismes m’emmène à entreprendre des études scientifiques, pendant lesquels c’est sûrement la rationalité et la concentration qui priment. L’aridité de ces études me pousse rapidement à développer un espace d’émergence dans lequel m’oxygéner et nourrir ma sensualité. Un espace fait des poésies, d’images et de mouvement. La photographie se présente à moi comme un distillée des choses qui me fascinent et m’intéressent. Il y a le côté sensible de l’ œil et de la pellicule, le côté scientifique des réactions chimiques de la lumière sur les oxydes d’argent, le côté artisanale de manipulation des grandes feuilles de papier sensible, que je découpe et j’expose lors de mes tirages. Aussi que un côté narrative qui vient des l’assemblage des images pour raconter plus ou moins explicitement un état d’âme, un voyage, une rencontre.

Quand les laboratoires arrête de traiter et de produire des matériaux photographique de qualité, et quand à la frontière on n’est plus obligé de descendre pour échanger nos lire en franc, j’ai déjà un pied en Italie et un pied en France. A partir des années de la fac mon parcours devient des moins en moins linéaire. L’attention au corps et la passion pour le mouvement s’insinue violemment entre les pages des calculs, et je commence mes premiers pas des Mazourka, Mambo, polka, ainsi que mes premiers cours de karaté, ou mes équilibres sur les mains. Une fois passé la frontière, parallèlement à mon activité de vidéaste et de photographe que j’exerce dans les milieux du spectacle (teasers et portfolios) j’entreprends une intense et quotidienne activité physique dans la salle d’entraînement d’Archaos à Marseille. Après quelques années de corde lisse, trapèze, fil et main à main, mon intérêt pour la danse explose. C’est sans doute à travers les corps et le mouvement que je trouve l’espace d’expression non verbale le plus adapté à mes besoins et mes compétences à ce moment la. Cet espace se transforme rapidement de mon espace de recherche à mon espace de travail. Et un peu de temps je commence à intégrer des petites et grosses compagnies de danse et de théâtre de rue comme danseur. 

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